32M s’est associée à l’entreprise de biohacking suédoise BioHax International et propose désormais à ses employés de se faire implanter une micropuce. Ce n’est pas la première.
Un peu de recul sur le biohacking
Il y a un peu plus de deux ans, un hacker a implanté dans sa main gauche une puce NFC, de l’anglais « Near Field Communication » qui signifie « communication en champ proche ». Grâce à cette puce, il a réussi à pirater des smartphones Android et à contourner presque toutes les mesures de sécurité. Son but était de démontrer les risques du biohacking.
À la fin de l’année 2015, un autre hacker s’est implanté sous la peau une petite puce NFC contenant la clé personnelle de son portefeuille Bitcoin. En utilisant des gestes simples, il a pu payer des provisions et transférer de l’argent entre deux comptes bancaires.
En juin dernier, nous vous avons parlé de l’Epicenter où les employés peuvent eux aussi choisir de se faire implanter une puce NFC dans la main.
Mais revenons à 32M
L’entreprise 32M (Three Square Market) se situe dans l’État du Wisconsin aux États-Unis. Elle fabrique des distributeurs automatiques pour les bureaux d’entreprises et les commercialise dans plus de 20 pays. Ces distributeurs proposent les mêmes types de produits qu’un petit supermarché. Jusqu’ici, rien d’exceptionnel. Mais depuis le 1er août, ses employés ont la possibilité de participer à un nouveau programme consistant à se faire implanter une puce. Le programme est facultatif, mais l’entreprise souhaite convaincre au moins 50 employés de sauter le pas.
Comme pour les autres cas de biohacking que nous venons d’évoquer, les puces sont implantées sous la peau, entre le pouce et l’index. Les puces sont dotées de la technologie NFC, qui est aussi utilisée pour vos paiements sans contact avec votre carte bancaire et votre smartphone. Elles utilisent également la radio-identification ou RFID (Wikipédia). Grâce à ces puces implantées, les employés peuvent se connecter à leur ordinateur, payer leurs snacks et boissons au distributeur, ouvrir les portes et utiliser les imprimantes sans contact.
Une pratique appelée à se répandre ?
L’implantation de puces électroniques est déjà monnaie courante sur nos animaux de compagnie, en particulier les chiens et les chats. Un jour, cette technologie pourrait bien finir par se banaliser. Les puces sous-cutanées pourraient alors remplacer les passeports, les tickets de transport, les cartes de fidélité ou les modes de paiement. Bien que la collecte d’informations biométriques tende à se populariser, les gens s’inquiètent de plus en plus pour la sécurité et la confidentialité. Les puces NFC sont l’une de ces sources de préoccupation. Cette technologie permet aux personnes d’accéder plus facilement à tout un tas de choses, et les pirates informatiques pourraient l’utiliser à des fins malhonnêtes. Cette technologie suscite également des inquiétudes vis-à-vis de la confidentialité et de la sécurité des données. Après tout, elle permet de surveiller nos mouvements, où et quand nous faisons nos courses et quels sont nos centres d’intérêt.
À vrai dire, tout dépend de vous. Si votre entreprise vous proposait de participer à un programme de ce type, lui tendriez-vous la main pour vous faire implanter une puce NFC ?