Les sites web, les programmes et les applications sont tous alimentés par des bases de données qui stockent toutes les données essentielles à leur fonctionnement. Pour extraire des informations depuis une base de données, un langage de requête normalisé est nécessaire. SQL est l’un de ces langages de requête qu’utilisent les applications web pour extraire de grandes quantités d’informations d’une base de données à chaque fois que l’on accède à un site web. Les cybercriminels utilisent donc ce que l’on appelle l’injection SQL pour obtenir un accès non autorisé à ces bases de données. Lisez la suite pour savoir ce qui se passe lors d’une attaque par injection SQL et comment vous en protéger. Découvrez également comment Avira Free Security peut vous aider à renforcer votre sécurité et votre anonymat en ligne.
Définition : qu’est-ce qu’une injection SQL ?
SQL est un langage utilisé pour communiquer avec les bases de données. Ce langage peut lire, récupérer et modifier les données d’une base de données, vous permettant de visualiser, de modifier et de supprimer les informations qui y sont stockées. L’abréviation SQL signifie langage de requête structurée (Structured Query Language en anglais).
Les bases de données sont une cible très attractive pour les pirates informatiques en raison de la grande quantité d’informations qu’elles stockent. Les cybercriminels causent chaque année d’immenses préjudices en volant de manière ciblée des données ou en manipulant des enregistrements de données. Grâce à l’injection SQL (SQLi), les cybercriminels peuvent obtenir assez facilement un accès non autorisé à ces bases de données. Il n’est même pas nécessaire de recourir à des méthodes de piratage élaborées : de simples commandes codées saisies dans des champs de saisie existants suffisent.
Explication : Avec le SQLi, les pirates placent un code frauduleux dans un champ de saisie, tel qu’un champ de recherche ou un formulaire d’inscription. Le site web interprète à tort cette commande comme une requête légitime de la base de données et donne accès à toutes les données et informations, permettant ainsi leur manipulation.
Comment fonctionne exactement l’injection SQL ?
L’objectif du SQLi est d’injecter du code malveillant dans un site web, une application ou un programme. Lorsque cette commande SQL frauduleuse est insérée dans un champ de saisie normal, la base de données exécute la commande en question et l’attaquant obtient un accès non autorisé.
L’injection SQL n’est possible que lorsque les scripts des bases de données SQL et le code source comportent des erreurs ou des failles. Ces failles de sécurité surviennent souvent lorsque la connexion entre une application web et la base de données correspondante est mal configurée.
Important à savoir : tous les sites web qui utilisent SQL en tant que langage de base de données ne présentent pas automatiquement un risque pour la sécurité. Toutefois, les pirates sont capables d’espionner les failles des applications, des sites web et des programmes et de les exploiter.
Comment les cybercriminels utilisent-ils l’injection SQL ?
Les attaques par injection SQL visent principalement les banques, les autorités, les instituts de recherche et les moyennes et grandes entreprises. Les dommages potentiels de ces attaques sont souvent très importants. En effet, les bases de données contiennent une multitude de fichiers sensibles, que ce soit des informations internes à l’entreprise, des stratégies, des plans ou de la documentation.
Cela dit, les attaques par injection SQL peuvent également toucher des particuliers. Les attaquants peuvent alors utiliser de manière abusive vos informations personnelles (adresse e-mail, mots de passe, données de compte, etc.) ou les revendre sur le Dark Web. Cette forme de cybercriminalité est appelée usurpation d’identité.
Grâce à Avira Identity Assistant, vous pouvez vérifier si vos données personnelles sensibles se sont déjà retrouvées sur le Dark Web.
L’injection SQL est-elle illégale ?
La réponse brève est la suivante : oui. L’injection SQL est illégale si elle permet un accès non autorisé à des données. En effet, l’accès aux données d’une personne sans son autorisation est un délit punissable, en vertu notamment du CFAA aux États-Unis et de l’article 202a du code pénal en Allemagne. L’infraction dans ce cas est définie comme de l’espionnage de données.
Plus précisément, le code pénal allemand stipule que : « Quiconque, sans y être autorisé, obtient l’accès, en contournant la protection de l’accès, pour lui-même ou pour autrui, à des données qui ne lui sont pas destinées et qui sont spécialement protégées contre l’accès non autorisé, encourt une peine privative de liberté de trois ans au plus ou une amende ».
Quels sont les types d’injection SQL ?
Les pirates ont recours à différentes tactiques en fonction de la manière dont le système est configuré et de la façon dont il réagit. En principe, les pirates observent et analysent leur cible, puis décident d’un plan d’action. Les trois types d’injection SQL les plus courants sont l’entrée non aseptisée, l’injection SQL aveugle et l’injection hors bande.
Entrée non aseptisée
L’entrée de l’utilisateur n’est ni filtrée ni aseptisée. Ainsi, les données saisies par l’utilisateur ne sont ni validées ni vérifiées. Les pirates saisissent leur code dans le champ de saisie, puis la base de données exécute ce code sans vérification. Ce type d’entrée non aseptisée facilite les attaques par injection SQL, car la base de données exécute immédiatement toutes les commandes sans les remettre en question.
Injection SQL aveugle
Si les bases de données n’affichent pas de message d’erreur lorsqu’un élément invalide est saisi, c’est que les cybercriminels ont recours à l’injection SQL aveugle. Cette méthode repose sur des essais et des erreurs. Les pirates testent diverses requêtes SQL et analysent les réactions indirectes du site web, comme le temps de réponse. Grâce à cette forme particulière de processus d’exclusion, ils tirent des conclusions sur la structure d’une base de données et sur son contenu.
Injection SQL hors bande
Par cette forme d’injection SQL, les pirates envoient des données sur d’autres canaux de communication qui ne sont pas destinés à l’application. Cette méthode est attractive pour les criminels lorsque la base de données fournit un retour d’information direct. Les pirates utilisent ensuite des requêtes Internet spéciales pour inciter l’application à révéler les informations souhaitées.
Quelles sont les conséquences des attaques par injection SQL ?
Lorsqu’elles réussissent, les attaques SQLi ont souvent des conséquences graves pour les entreprises et les particuliers. Les risques les plus courants sont les suivants :
- Contournement de l’authentification : les attaquants peuvent facilement accéder à des systèmes entiers, en particulier dans le cas d’instructions SQL faibles, afin d’authentifier les informations d’identification lors de la connexion
- Vol de données sensibles : les données sont consultées et volées sans autorisation
- Modification/suppression de données : les données sont délibérément manipulées pour causer des dommages
- Vol de données utilisateurs : les données personnelles telles que les adresses e-mail, les numéros de téléphone et les adresses sont volées et utilisées à des fins criminelles
- Attaque de l’intégrité des données : les attaquants manipulent les informations contenues dans le système ou les suppriment de manière irréversible
- Accès administrateur : les attaquants peuvent se donner des droits d’administrateur et modifier des paramètres critiques du système, ainsi qu’influencer son comportement
Comment repérer une attaque par injection SQL ?
Comparée à de nombreuses autres méthodes de piratage, l’injection SQL est difficile à détecter, car elle ne laisse pratiquement aucune trace. En principe, bien qu’il s’agisse de requêtes de base de données tout à fait normales, c’est le contenu de la requête qui pose problème. Néanmoins, une attaque par injection SQL comporte des signes révélateurs :
- Messages d’erreur inhabituels : l’application renvoie des messages d’erreur liés à SQL
- Manipulation de données traçables : des données disparaissent ou sont modifiées
- Entrées/requêtes inhabituelles : des entrées inhabituelles particulièrement longues et complexes sont observées
- Analyse des fichiers journaux : les fichiers journaux sont analysés pour retracer toutes les activités du serveur et de la base de données
Comment prévenir les attaques par injection SQL ?
En tant que particulier, vous serez rarement la cible d’une attaque par injection SQL. En tant que tel, vous n’avez pas besoin de prendre beaucoup de mesures. Cela dit, il existe des moyens de renforcer votre sécurité en ligne et de minimiser les risques d’usurpation d’identité.
- Utiliser des mots de passe robustes : optez toujours pour des mots de passe complexes composés de chiffres, lettres et caractères spéciaux arbitraires. Ne réutilisez jamais des mots de passe.
- Utiliser l’authentification à deux facteurs (2FA) : configurez l’authentification 2FA ou MFA (authentification multifactorielle). Les applications d’authentification sont sécurisées, faciles à utiliser et rendent la vie dure aux criminels.
- Pare-feu : configurez un pare-feu d’application web qui détecte, signale et empêche les accès externes non autorisés.
- Éliminer les dépendances : essayez de conserver vos éléments importants en local et de minimiser votre dépendance à l’égard des services et des bases de données externes. Moins les sites web, les applications et les services détiennent d’informations sur vous, moins vous offrez de surface d’attaque aux pirates.
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