La pandémie de COVID fut une douche froide pour de nombreux secteurs et économies mondiales et a révélé des aspects inquiétants jusque-là négligés ou pris à la légère. Les pays ont refermé leurs frontières, les populations se sont confinées et les employés sont passés du bureau au télétravail. Les employés étaient certes en sécurité, mais les entreprises, laissées sans protection, sont devenues une cible facile pour les cyber-attaquants.
Pour savoir si les gens sont informés sur les nouvelles menaces qui pèsent sur la sécurité dans le monde numérique, Avira a interrogé un échantillon représentatif de citoyens de 4 nations : la France, l’Italie, l’Allemagne et les États-Unis.
Dans ce rapport, nous nous intéressons de plus près aux changements de comportement ayant eu lieu pendant la pandémie, parmi lesquels notre manque de connaissance sur les menaces de sécurité associées à notre nouveau mode de vie connecté. Si vous pensiez que les conséquences de la COVID-19 étaient déjà néfastes dans le monde réel, attendez de voir ce qu’il se passe sur Internet.
Près de 55 % des Français déclarent utiliser leurs appareils personnels pour le travail, « régulièrement » ou « tout le temps ».
L’utilisation des ordinateurs personnels et des réseaux domestiques sans aucune sécurité est un danger pour les données confidentielles des entreprises. Pourtant, en termes de fréquence, près de 55 % des Français déclarent utiliser leurs appareils personnels pour le travail, « régulièrement » ou « tout le temps ». Et la grande majorité figure parmi les segments les plus jeunes.
68 % des Français ont indiqué utiliser leur ordinateur plus fréquemment depuis le début de la pandémie de COVID-19 et 64 % utilisent plus fréquemment leurs appareils mobiles.
Dans le même temps, alors que leurs domiciles devenaient aussi leurs bureaux, les Français ont dû adapter leur lieu de vie pour avoir un meilleur environnement de travail. Ainsi, 41 % des répondants ont acheté un ordinateur pendant le confinement et 71,3 % des répondants admettent avoir utilisé au moins un appareil connecté à leur réseau Internet à des fins professionnelles. De même, 26 % ont changé de forfait Internet et 22 % ont amélioré leur routeur pour mieux accommoder l’augmentation des activités sur Internet.
Seuls 23 % ont ajouté une solution de sécurité à leurs appareils personnels ou réseau Internet.
Parmi les répondants ayant indiqué avoir fait des changements pour s’adapter au télétravail, seuls 23 % ont ajouté une solution de sécurité à leurs appareils personnels ou réseau Internet. La confidentialité des données personnelles mais aussi celle de l’entreprise a donc été négligée. Avira a d’ailleurs détecté une vague d’e-mails d’hameçonnage sur le thème de la COVID-19.
Pourtant, nombreux sont ceux qui réalisent à quel point il est facile de pirater un compte et l’étendue des dégâts qui peuvent être commis. Selon le même rapport, 42 % des répondants se disent très inquiets ou plutôt inquiets concernant les risques de cybersécurité liés au télétravail. Et ils n’ont pas tort, car la France est l’un des pays les plus touchés par les cyber-attaques dans le monde. D’après la carte des menaces par pays établie par Avira, la France est le troisième pays au monde et le deuxième le plus affecté en Europe, avec 54 798 950 incidents malveillants détectés pendant la seule première moitié de 2020.
42 % des répondants se disent très inquiets ou plutôt inquiets concernant les risques de cybersécurité liés au télétravail.
Toutes ces statistiques sont alarmantes car de plus en plus d’études démontrent que les actes de négligence des employés sont parmi les causes les plus courantes des fuites de données. Cela est dû à un manque de protection des ordinateurs et d’information sur la cybersécurité.
Toutefois, les employeurs sont indirectement responsables de la négligence de leurs employés, car ils ne prennent pas toutes les mesures nécessaires pour prévenir les incidents de sécurité.
62 % des personnes interrogées déclarent que leur employeur ne leur a pas fourni d’outil de protection approprié.
Avec de tels risques de partage d’informations confidentielles et de fuites de données, les entreprises semblent avoir négligé l’aspect sécurité du télétravail : 62 % des personnes interrogées déclarent que leur employeur ne leur a pas fourni d’outil de protection approprié. Autant de portes ouvertes pour les menaces malveillantes.
L’analyse des résultats de cette étude n’a pas pour but de désigner des coupables, mais de souligner certaines limites afin de trouver des solutions. Au final, les entreprises devraient proposer des solutions de protection appropriées à leurs employés et les former à la cybersécurité pour s’assurer que les employés prennent les menaces au sérieux et agissent de manière responsable.